Les affaires des entreprises européennes marchent moins bien en Chine. Principalement parce que leurs employés chinois sont mieux payés – le Smic chinois a, en moyenne, augmenté de 20,2% l'an dernier. C'est une toute nouvelle étude de la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine (CCEC) qui l'affirme, sous la forme d'une lettre de doléance visant à faire pression sur les autorités chinoises. Aucune entreprise européenne – ou étrangère d'ailleurs – ne s'aviserait à se plaindre publiquement auprès des autorités, de crainte de subir des mesures de rétorsion. Mais elles relaient cependant volontiers, sous couvert de l'anonymat, leurs récriminations via la CCEC, entité de lobbying qui regroupe environ 1700 membres.
Dans son dernier sondage réalisé auprès de 500 de ses entreprises membres, la CCEC souligne que seulement 29% d'entre elles jugent leurs perspectives de croissance favorables en Chine, contre 34% l'an dernier. Par ailleurs, seuls 64% des sondés ont réalisé des bénéfices en 2012, contre 73% l'année précédente. «Les résultats financiers se dégradent et l'espoir de faire des profits est au plus bas», se lamente Davide Cucino, le président de la chambre européenne.
La CCEC, qui se présente comme un organisme indépendant, publie régulièrement des listes de récriminations adressées aux autorités de Pékin. Certaines sont amplement justifiées. Alors que l’Europe ouvre ses marc