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Henri Seydoux échappé du nid

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Le patron de Parrot a su s’émanciper de sa riche famille.
Henri Seydoux, fondateur et président directeur général de la société Parrot, à Paris, le 8 décembre 2010. (Bruno Charoy)
publié le 2 juin 2013 à 19h07

Né en 1960 à Paris, Henri Seydoux a cofondé Parrot en 1994, une entreprise de high-tech reconnue à l’international pour son drone civil AR.Drone, son casque Zik et ses kits mains libres pour voitures. Fils de Jérôme Seydoux, patron de Pathé, neveu de Nicolas Seydoux, président de Gaumont, et de Michel Seydoux, membre du conseil de surveillance de Pathé et de Gaumont…

Le jeune Henri avait tout du fils de famille programmé pour une carrière dans le sérail de l'une des plus puissantes familles du capitalisme français. Mais il a pris des chemins de traverse : journaliste à feu le magazine underground Actuel au début des années 80, il rencontre Roland Moreno, l'inventeur de la carte à puce. Une révélation. «Il m'a poussé à essayer l'Apple II et à lire un bouquin de programmation… auquel je n'ai rien compris au début. Mais c'est comme ça que j'ai appris que j'avais certaines aptitudes pour l'informatique», raconte Henri Seydoux. Malgré le succès rencontré aujourd'hui par son entreprise, c'est un patron discret et un homme pudique qui nous a reçus fin mai dans son bureau du quai de Jemmapes, à Paris. C'est là que Parrot, dont il détient 35,5%, a installé son siège voilà treize ans.

«J'aime bien l'idée de faire des jouets, mais mon but n'est pas de m'amuser. Je fais tout ça sérieusement pour gagner ma vie», tranche celui qui n'arrête pas de placer le mot «marrant», tout en se posant en patron «normal». Côté privé, Henri Seydoux a quatre enf