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Emploi : les pays pauvres gèrent mieux l'après-crise que les riches

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Selon le rapport annuel de l'Organisation internationale du travail (OIT), les pays émergents et en développement récoltent les fruits de leurs investissements. Frileux, les pays développés voient les inégalités et le chômage progresser.
publié le 4 juin 2013 à 15h50

Sans surprise, l'Organisation internationale du travail (OIT) a annoncé lundi, dans son rapport annuel, une hausse du chômage au niveau mondial. Les chiffres sont alarmants : il manque plus de 30 millions d'emplois en 2013 pour retrouver le niveau d'avant la crise de 2008. La planète compte désormais 200 millions de chômeurs. Ils seront 208 millions en 2015, selon les estimations de l'OIT. Mais tous les Etats ne sont pas touchés de la même manière. Les pays émergents, qui ont su investir, s'en sortent mieux. Les autres, principalement les pays à hauts revenus, n'ont pas su optimiser la répartition de leurs richesses et se sont enfermés dans un cercle vicieux.

Le constat est sans appel : les économies avancées n’investissent pas suffisamment. En 2012, selon le rapport de l’OIT, elles ont contribué à un tiers seulement de l’investissement mondial. Un chiffre à mettre en parallèle avec la faible croissance de l’emploi. Dans ces pays, le niveau d’emploi est inférieur à ce qu’il était avant la crise. Pourtant, sur la même période, leur part du profit dans l’économie totale a augmenté : entre 2007 et 2012, elle a grimpé de 3,4 points de pourcentage dans les pays du G20 à revenu intermédiaire et de 2,2 points de pourcentage dans les pays du G20 à haut revenu. Situation paradoxale? Non, répond le rapport. Pour l’OIT, le diagnostic est facile à poser : dans les pays industr