Fin mai, aéroport de Nice. Au comptoir enregistrement d'Easyjet, nombre de passagers font entendre leur désaccord. Puis, de nouveau, à l'embarquement dans l'avion. Objet du litige : la politique de la compagnie low-cost en matière de bagages. «On ne comprend plus rien avec vous. A Paris, j'ai pu mettre ma valise en cabine, et aujourd'hui vous me le refusez, s'énerve un quadra bien mis. En fait, ce que vous voulez, c'est nous facturer le maximum de frais supplémentaires. Vous nous prenez de plus en plus pour des cons.» Approbation polie d'une grande partie de l'assistance.
Au même moment, Ryanair comparaît au tribunal d'Aix-en-Provence pour avoir bafoué le droit du travail (Libération du 31 mai). Stewards contraints de payer leur formation, pilotes obligés d'acheter leur uniforme… Les témoignages accablant la compagnie aérienne se succèdent à la barre. Low-cost, mais à quel prix ? C'est la question posée par un commandant de bord de Ryanair qui, dans un livre paru le 24 mai (1), éreinte le modèle axé sur la réduction des coûts au détriment de la sécurité pour les employés et les passagers.
Le 24 avril, au Bangladesh, 1 127 ouvriers périssent dans l’immeuble qui abritait l’atelier de confection où ils travaillaient. Le monde feint alors de découvrir les conditions de travail et les salaires indignes des employés du textile dans ce pays