Le gouvernement japonais veut croire qu'il a oublié Fukushima. Et la France, ainsi qu'Areva, va l'y aider. En visite au Japon pendant trois jours, François Hollande s'est adonné à la «diplomatie de l'atome», deux ans après l'accident nucléaire. Il a signé avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, plusieurs contrats stratégiques dans le cadre du «partenariat d'exception» que les deux pays ont annoncé vouloir développer. Au pouvoir depuis janvier, le conservateur Shinzo Abe a mis fin au moratoire sur le nucléaire décrété par le précédent gouvernement après Fukushima. Il envisage même de construire de nouveaux réacteurs dans l'archipel, mais «différents».
«Convergence». C'est sur ce terrain-là - celui de la sûreté - que le président français a axé son discours. Tout en précisant que «la France ne fait pas pression» sur le Japon pour la relance des sites nucléaires, Hollande a déclaré, samedi à Tokyo, qu'il fallait «coopérer pour plus de sûreté, pour qu'il n'y ait aucun doute sur la fiabilité des centrales». Du côté français, on estime que les deux pays ont des intérêts communs. «Une convergence s'est tout de suite créée» sur le sujet entre François Hollande et Shinzo Abe, raconte un conseiller à l'Elysée. A peine élu, le chef de l'Etat avait appelé Tokyo. «On a senti que le Japon s'interrogeait sur les intentions du Président en la matière , assure le même conseiller. On