Les jours de Stéphane Richard, le patron de France Télécom-Orange, à la tête de l'opérateur sont-ils comptés ? La question agite le landerneau politique et des télécoms, alors que le PDG est placé en garde à vue depuis lundi pour son rôle dans l'arbitrage Tapie. C'est Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui a allumé jeudi la mèche : «Si Stéphane Richard est mis en examen, il lui sera difficile de rester. Nous devons tous être exemplaires, ministres et patrons de grandes entreprises publiques», déclarait-il au Monde. Mieux, le ministre laisse entendre qu'un successeur est prêt. Avant de se rétracter. Une saillie de plus pour un ministre habitué à donner des leçons, quitte à se faire tancer par ses supérieurs ? Il y a un an, pourtant, c'était la lune de miel. Richard avait vendu au ministre l'idée d'un rapprochement d'Orange avec Deutsche Telekom et tous deux étaient d'accord sur les dégâts de Free Mobile, tout juste lancé, sur les emplois et les investissements. Reste que déboulonner le PDG sera dur, tant ses soutiens sont nombreux.
standing-ovation. A commencer par l'état-major d'Orange, qui a rappelé hier que son patron était épaulé par un directeur général délégué, Gervais Pellissier, également mandataire social, indiquant ainsi que sa (grosse) boutique - 170 000 salariés - continuait d'être tenue. Qu'il s'agisse d'une garde à vue ou d'une mise en examen, «la question de son maintien ne se pose p