Les paradis fiscaux, ce ne sont pas seulement des pays coffres-forts qui servent aux riches à mettre leur fortune à l'abri du fisc. Ce sont aussi des territoires utilisés massivement par les multinationales européennes avec, a priori, des conséquences tout aussi dommageables pour les finances publiques. C'est ce que vient démontrer l'enquête réalisée par le CCFD-Terre solidaire, en association avec la revue Projet, et dont Libération publie en exclusivité les résultats. Un chiffre - impressionnant - peut résumer à lui seul le phénomène : 5 848.
C'est le nombre de filiales dans les paradis fiscaux que possèdent les 50 plus grands groupes européens. En tête du classement, Deutsche Bank avec 768 entités, suivi des britanniques Barclays (345 filiales) et Royal Bank of Scotland (320). BNP Paribas est le premier groupe français du classement, avec 214 filiales. Alors que l'UE et le G20 commencent enfin à