Un régime des radiations plus tolérant pour les absences à convocation de Pôle Emploi ? Un rapport parlementaire sur le service public de l'emploi, publié mercredi dernier, préconise un sursis au premier manquement pour les demandeurs d'emploi pris en faute.
Dans 91% des cas, c'est l'absence à une convocation, volontaire ou non, qui entraîne la radiation. Trop lourdes, estime Rose-Marie Péchallat. Cette ex-conseillère de Pôle Emploi anime aujourd'hui le site Recours Radiation, qui conseille les chômeurs s'estimant injustement sanctionnés. «On ne va pas contrôler les chômeurs quand on n'a pas grand-chose à leur offrir en termes d'emploi. On verra ça à un moment où le marché de l'emploi sera plus ouvert.» Auditionnée par les députés, elle a dénoncé la «déshumanisation» de Pôle Emploi et plaidé pour un sursis aux deux premiers manquements.
Le sujet est délicat à plusieurs titres. D'une part pour ses conséquences sur les chômeurs : une radiation entraîne la perte de deux mois d'allocations. D'autre part pour les soupçons persistants de manipulation statistique. En avril 2013, les radiations administratives représentaient 11,3 % des sorties de Pôle Emploi en avril