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Libération
Décryptage

A Toulouse, l’A350 fait son tour de piste

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publié le 13 juin 2013 à 22h06

C’est un événement rare et crucial pour Airbus. Sauf caprice de la météo, le nouvel A350 effectuera son premier vol ce matin à 10 heures, depuis la piste de Toulouse-Blagnac. Une première depuis l’envol de l’A380 le 27 avril  2005, et une étape majeure pour l’appareil le plus attendu de l’avionneur européen.

Pourquoi Airbus est-il sous pression ?

Distancé par Boeing sur le très lucratif créneau des avions long-courriers, Airbus a tout misé sur l’A350, au fuselage en carbone (une nouveauté chez Airbus), plus économe en carburant. Il doit concurrencer le B787 (pionnier du carbone) et son grand frère, le B777, les deux best-sellers de Boeing.

Pour l’instant, l’A350 ne s’est vendu qu’à 613 exemplaires, contre 890 pour le 787. Airbus doit prouver aux compagnies qu’il est capable de réussir le défi technologique du passage au carbone, en évitant les déboires en série du 787, dont le dernier en date (feux de batteries) a cloué les appareils au sol pendant trois mois. Airbus doit aussi montrer que l’A350 sera prêt à temps. Or, il affiche déjà deux ans de retard (moins que les trois ans et demi du 787) pour une première livraison prévue d’ici à la fin 2014.

L’appareil sera-t-il livré à l’heure ?

Cela fait deux ans qu'Airbus sert la même réponse : on tient le bon bout, mais c'est «challenging». En clair, de nouveaux retards sont possibles. L'avionneur a en effet prévu un programme d'essais en vol très serr