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Libération

Démission tardive pour le mis en examen Rocchi

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L’énarque avait été placé à la tête du BRGM après l’arbitrage Tapie, sans en avoir les compétences.
publié le 13 juin 2013 à 22h26

«Monsieur Rocchi va présenter sa démission dans les heures ou les jours qui viennent.» Hier après-midi, Pierre Vassal, le directeur de la communication du Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM), a confirmé que Jean-François Rocchi jetait l'éponge. Une conséquence directe de sa mise en examen pour «escroquerie en bande organisée» et «usage abusif de pouvoirs sociaux» dans le cadre de l'affaire Tapie en tant qu'ancien patron du CDR, la structure chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais.

Au BRGM, on ne cache pas son soulagement devant cette annonce qualifiée d’imminente. Mais on peut s’interroger sur son caractère tardif. Et sur l’inertie du ministère de la Recherche, l’une des tutelles du BRGM, depuis la formation du gouvernement Ayrault. L’arrivée de Jean-François Rocchi à la présidence de cet établissement de 1 100 personnes était pourtant surprenante. Cet établissement, qui a la main sur bon nombre de dossiers liés au sous-sol français (établissement de la carte géologique, surveillance des eaux souterraines, études sur les ressources du sous-sol et recherches en géothermie, etc.), mène des activités à fort contenu scientifique et technologique sans rapport avec la carrière de Jean-François Rocchi. Son seul contact avec le sous-sol fut la reconversion de régions minières, un sujet plus social que technique.

Instruction. C'est pourtant cet énarque passé par des cabinets ministériels (directeur