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Analyse

Public-privé, écart aminci

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Les précédentes lois de 2003 et 2010 avaient déjà rogné les avantages dont bénéficient les fonctionnaires.
publié le 13 juin 2013 à 22h06

Réclamée par la droite, déjà critiquée par plusieurs syndicats, la convergence des régimes du public et du privé pourrait revenir à l’ordre du jour. Les précédentes réformes, en 2003 et en 2010, ont déjà beaucoup réduit l’écart entre les deux systèmes. Peut-on aujourd’hui parler d’«injustice» au détriment du privé ? Les chiffres incitent à plus de prudence.

Alignement. Notables il y a encore dix ans, les avantages du public ont fondu sous l'effet des réformes Fillon (2003) et Woerth (2010). Comme les salariés, les fonctionnaires cotiseront 41,75 annuités en 2020 pour une retraite à taux plein, et au même taux de 10,55% (d'ici 2020). Leurs pensions, comme celles du privé, sont indexées sur les prix et non plus sur les salaires. Et la retraite anticipée pour les fonctionnaires parents de trois enfants a été supprimée. Certes, plusieurs avantages demeurent. Les fonctionnaires «actifs», soumis à des risques particuliers (pompiers, policiers…) peuvent prendre leur retraite dès 52 ou 57 ans. Comme certains assurés des «régimes spéciaux» (SNCF, RATP, EDF…), dont la durée de cotisation est cependant en cours d'alignement sur le régime général. La principale différence restante concerne le calcul du «salaire de référence», qui fixe le niveau des pensions. Pour le privé, il s'agit de la moyenne des vingt-cinq meilleures années de salaires. Pour les fonctionnaires, c'est la moyenne des six derniers mois - autant dire le salaire de sortie. Une différ