Que les Français se rassurent : «les efforts à faire» pour redresser les comptes du système de retraites ne «seront pas écrasants», a promis vendredi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de la remise du rapport de la conseillère d'Etat Yannick Moreau. D'autant qu'ils seront réalisés «dans un esprit de justice et d'efficacité», a assuré, de son côté, le président de la République. Pas de panique, donc, semble vouloir dédramatiser l'exécutif, qui promet, pour combler les 20 milliards d'euros de déficit attendus en 2020, un projet de réforme à la fin de l'été, après concertation avec les partenaires sociaux.
Cependant, le gouvernement a déjà quelques idées sur la question ( Libération du 14 juin) : pas touche aux régimes spéciaux, grande prudence sur le rapprochement public-privé, allongement de la durée de cotisation, et surtout sollicitation des retraités, par une baisse relative des pensions (via une désindexation par rapport à l'inflation et/ou une suppression de certains avantages fiscaux et sociaux). Le tout parfumé d'un livret de pénibilité, permettant aux salariés d'y noter leurs conditions de travail (de nuit, debout…), et ouvrant droit à une formation ou à un congé de fin de carrière.
Difficile, néanmoins, d’ignorer totalement le rapport de Yannick Moreau,