Les professionnels français de la musique, du cinéma et de l'audiovisuel ont exprimé samedi «soulagement» et satisfaction, après la décision d'exclure le secteur audiovisuel des négociations commerciales entre l'Union européenne et les États-Unis.
«On est très profondément soulagés parce que pour nous, l'exception culturelle est le socle de toutes les politiques culturelles» a déclaré à l'AFP Eric Garandeau, président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), organisme public chargé de soutenir, promouvoir et protéger le cinéma français.
«Pour la première fois, il y avait la volonté de mettre dans la balance les services audiovisuels» dans des discussions commerciales de l'Union européenne avec les USA, ce qui ouvrait la porte à des renoncements futurs dans le soutien aux entreprises de l'audiovisuel européen, explique-t-il.
«En refusant le diktat des multinationales de l'audiovisuel et du web, relayé par une Commission oublieuse de son idéal et de ses objectifs primordiaux - défendre les intérêts culturels et économiques de l'Europe - la France s'est fait le porte-parole de nombreux partenaires» a expliqué M. Garandeau, saluant la «victoire historique» de Paris qui est aussi celle «de tous les cinéastes, musiciens et professionnels».
A l'unisson, la Sacem, qui représente les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, a accueilli «avec un profond soulagement (...) la décision des ministres européens du Commerce d