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Libération
Décryptage

Drone de rapprochement entre EADS, Dassault et Finmeccanica

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publié le 16 juin 2013 à 22h23

A la veille de l’ouverture du salon aéronautique du Bourget, et après des années de rivalité butée, trois constructeurs européens - le franco-allemand EADS, le français Dassault et l’italien Finmeccanica - se sont dit prêts, hier, à coopérer sur un programme de drones de surveillance dits «Male» (Moyenne altitude, longue endurance).

Quelle mouche les a donc piqués ?

Les marchands de canons, de toute évidence, aiment la manière forte. Il a suffi que, le mois dernier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, tape du poing sur la table en déplorant que les industriels européens n'aient pas su coopérer dans ce domaine et annonce dans la foulée l'achat d'une douzaine de drones Reaper à l'américain General Atomics (pour 650 millions d'euros tout de même) pour que les rivaux de toujours, EADS et Dassault, décident de filer doux, d'oublier les vieilles rancœurs et de réunir leurs compétences. «L'annonce du contrat américain a eu l'effet sur eux d'un vrai électrochoc», confirme un expert.

Pourquoi Le Drian a-t-il eu un coup de sang ?

L’engagement au Mali a fait prendre conscience aux autorités que, malgré les dizaines de milliards attribuées tous les ans au budget de la Défense, l’armée française manquait d’un équipement clé pour la guerre moderne, les fameux drones Male, qui permettent de surveiller vingt-quatre heures durant, en étant actionnés à distance, un vaste théâtre d’opération. Au Sahel,