Fin du suspense sur le sort réservé à Stéphane Richard, le patron d'Orange, lors du conseil d'administration de l'entreprise qui doit se tenir aujourd'hui. Selon une information du Monde.fr, confirmée hier à Libération, l'homme devrait rester aux commandes de l'opérateur, notamment grâce au soutien des trois représentants de l'Etat. Et ce en dépit de sa mise en examen dans l'affaire de l'arbitrage en faveur de Bernard Tapie, en tant qu'ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Economie de l'époque, Christine Lagarde.
Les dernières hésitations sont tombées ce week-end, une fois les consultations interministérielles achevées : Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, favorable comme l'Elysée au maintien de Richard, l'a donc emporté sur le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui plaidait pour son départ en cas de mise en examen. «Nous devons tous être exemplaires, ministres et patrons d'entreprises publiques», avait-il clamé il y a dix jours.
Lobbying. Sauf qu'Orange est une entreprise privée - l'Etat détient 27% du capital et trois voix seulement sur quinze au conseil d'administration. Ce que n'a pas manqué de rappeler avec constance l'entourage de Richard, lancé dans un lobbying pour sauver le patron. «Il ne démissionnera pas», répétaient vendredi ses soutiens. Avec, comme argument de poids, l'intérêt de l'entreprise.
«Remplacer au pied levé le patron d'une boîte de 170 000 salariés