Après les commerçants, puis les e-commerçants, voici les recommerçants. Leur particularité ? Avant de vendre, ils rachètent, révisent, remballent, recertifient et regarantissent ce que d'autres, avant eux, avaient déjà vendu. Bref, ils font du neuf avec du vieux. Rien que de très classique ? Pas si sûr : dans notre société dopée aux gadgets électroniques, le marché de l'occase prend soudainement un sacré coup de neuf. La ressource est immense : on estime de 100 à 150 millions le nombre de téléphones portables dormant dans les tiroirs hexagonaux. Dont 50 millions au bas mot seraient encore tout à fait utilisables et pas encore complètement ringards. Quant aux ordinateurs, «sept sur dix finissent on ne sait où», résume Frédéric Bordage, cofondateur de l'Alliance Green It, qui assure : «Au total, seulement 1% des produits IT [électronique, informatique] sont reconditionnés.» Les autres finissent leur vie, au mieux, dans les fonds de tiroirs ou au recyclage, au pire à la poubelle.
Réflexes. Certains ont donc entrepris d'inculquer de nouveaux réflexes au consommateur. «Lorsque l'on achète un véhicule neuf en concession, il est désormais acquis que celle-ci va reprendre votre voiture d'occasion. Pourquoi n'en serait-il pas de même en matière électronique ?» interroge Benoît Varin, un des fondateurs de la société Recommerce, spécialisée dans les téléphones portables. Pas de problème avec les entreprises : en général, e