A trois jours de la «grande conférence sociale pour l'emploi», jeudi et vendredi, le ton se veut offensif à la CGT. Un an après l'élection de François Hollande, «c'est la déception qui domine», et «en guise de solutions nouvelles, c'est en réalité la poursuite du dogme de la baisse du coût du travail et de la concurrence qui orientent la politique économique et sociale», a fustigé Thierry Lepaon, le leader du syndicat. Avant d'annoncer une journée d'action en septembre, notamment contre «une énième réforme des retraites», accompagnée de quatre grands meetings sur le territoire. Et d'ironiser sur les deux outils du rapport Moreau sur les retraites : «Un marteau et une enclume et, entre les deux, les salariés et les retraités.»
«Réorientation». Car la CGT reste opposée à un allongement de la durée de cotisations, réclame un retour à l'âge légal à 60 ans et une contribution des revenus financiers. Et demande une «réorientation» des 200 milliards d'euros d'exonérations fiscales et sociales aux entreprises, un bilan des contrats aidés et une évaluation de la désindustrialisation.
A Force ouvrière, on n'exclut rien, mais on reste prudent. «Chaque chose en son temps. Je ne fais pas de procès d'intention au gouvernement, mais je le préviens sans fard que le sujet est ultrasensible. Si les pistes retenues ne vont pas dans le bon sens, nous n'hésiterons aucunement à mobiliser», prévient