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La France est «réactionnaire» sur l'exception culturelle, juge Barroso

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Le président de la Commission européenne s'en est vivement pris à la décision d'exclure, à l'initiative de Paris, le secteur audiovisuel de l'accord de libre-échange entre Europe et Etats-Unis.
Jose Manuel Barroso le 12 janvier 2013 à Marseille. (Photo Franck Pennant. AFP)
par AFP
publié le 17 juin 2013 à 10h05
(mis à jour le 17 juin 2013 à 18h30)

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a violemment critiqué lundi la volonté de la France d'exclure le secteur audiovisuel du mandat de négociations commerciales avec les Etats-Unis, qualifiant cette attitude de «réactionnaire».

«Cela fait partie de ce programme anti-mondialisation que je considère comme totalement réactionnaire», a déclaré Barroso dans un entretien publié par l'International Herald Tribune.

Revenant sur ce sujet au cours d'un point de presse, un porte-parole de la Commission, Olivier Bailly, a affirmé que la remarque de Barroso ne visait pas la France mais «ceux qui en parallèle ont lancé des attaques personnelles contre le président (Barroso), souvent violentes et injustifiées contre la Commission». Le porte-parole n'a pas précisé les artistes ou politiques qui étaient selon lui «réactionnaires».

Lors d'une conférence de presse la semaine dernière au Parlement européen à Strasbourg, le réalisateur Costa-Gavras avait estimé que «M. Barroso est un homme dangereux pour la culture européenne». L'eurodéputée Rachida Dati avait quant à elle exigé la démission du président de la Commission, estimant qu'il «se couche devant les Etats-Unis».

«Le président Barroso a toujours affirmé son attachement à l'exception culturelle» et «i