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Libération
Récit

Des roses et des épines pour les adieux de Laurence Parisot

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La patronne des patrons a tenu sa dernière conférence de presse comme présidente du Medef. Dans un décor fleuri, mais sans indulgence pour la future réforme des retraites.
Laurence Parisot, en conférence de presse, le 18 juin 2006. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 18 juin 2013 à 12h55

Au huitième étage de l'immeuble du Medef, deux portiques de roses accueillent les journalistes à la sortie de l'ascenseur. Plusieurs arbustes en fleurs ont également été disposés dans la salle où Laurence Parisot s'apprête à donner sa conférence de presse mensuelle. Derrière le pupitre, sur le mur, une grand carré, rose toujours, orné de la devise : «L'entreprise, c'est la vie». «Parce que tout le monde s'aime au Medef maintenant?», questionne une participante.

En réalité, ce décor (un brin comique, finalement) salue le dernier «point presse» en ces murs de la patronne des patrons. «A son arrivée, elle avait mis des fleurs dans le hall, explique-t-on dans son entourage. L'ancien CNPF [ancêtre du Medef, qui l'a remplacé en 1998, ndla] était quelque chose d'assez austère.» Le 3 juillet, c'est Pierre Gattaz, fils d'un ancien président de feu le CNPF, qui prendra possession des lieux, prêt à mettre le Medef en position de combat avec une équipe jusqu'à présent 100% masculine. Mais pour deux semaines encore, la touche de Laurence Parisot demeure.

Qu'on ne croie pas pour autant avoir mis le pied au pays des Bisounours. Comme d'habitude dans ce cadre, Parisot joue de tous les registres du dramatique, de l'inquiétude à l'indignation, du faux étonnement à la colère. A deux jours de la grande conférence sociale, c'est