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Décryptage

Conférence sociale : la balle aux centrales

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François Hollande ouvre aujourd’hui un nouveau cycle de négociations avec les partenaires sociaux, qui, bien que divisés, n’ont jamais été aussi associés aux réformes.
Jean-Claude Mailly de Force ouvrière. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 19 juin 2013 à 22h26

Conférence sociale, saison 2. Après une session pilote jugée réussie l’année dernière, François Hollande ouvre ce matin la deuxième grande rencontre entre partenaires sociaux - prévue sur deux jours - afin de définir un programme de négociations pour les mois à venir. Une nouvelle «grande conférence», comme l’appelle le gouvernement, devenue le totem de la social-démocratie hollandaise, et appelée à se répéter chaque été jusqu’à la fin du quinquennat.

Une telle institutionnalisation du dialogue social ouvre un véritable boulevard aux partenaires sociaux. D’autant qu’elle arrive après plusieurs réformes qui, ces dernières années, ont renforcé leur rôle et leur légitimité. Reste à savoir si ceux-ci, et notamment les syndicats de salariés, seront à la hauteur de la nouvelle tâche qui leur est confiée. Ont-ils les ressources internes, le courage, ou seulement même l’envie de s’engager ? Au-delà du cadre réglementaire, c’est aussi l’évolution du paysage syndical qui conditionnera la réussite, ou non, du défi qui les attend.

Des syndicats placés au cœur du jeu social

En dix ans, les règles régissant le champ social ont été bouleversées. Jusqu’ici, cinq syndicats étaient jugés représentatifs au niveau national, sur la base d’un arrêté… pris en 1966. Par ailleurs, la signature d’un seul d’entre eux suffisait pour valider un accord interprofessionnel ou d’entreprise. Depuis le mois de mars, les syndicats sont considérés comme représentatifs, au plan