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Décryptage

La pénibilité du travail bientôt mieux reconnue ?

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La retraite anticipée pour travail pénible instaurée en 2010 n’a pas eu les effets escomptés. La réforme à venir pourrait assouplir les critères exigés.
L'exposition à de fortes températures et au bruit peuvent être pris en compte dans le calcul de la pénibilité. (Photo Yves Herman. Reuters)
publié le 19 juin 2013 à 7h07
(mis à jour le 21 août 2013 à 16h24)

Dans une réforme des retraites placée sous le signe de l’effort général, elle doit faire office de «marqueur de gauche» : la question de la pénibilité du travail est bien abordée dans le rapport Moreau, remis vendredi dernier, qui propose plusieurs pistes de réforme au gouvernement. Soulignant la faiblesse des compensations actuelles pour les carrières pénibles, le rapport suggère de rendre d’en élargir le bénéfice. Une solution qui satisfait déjà les syndicats.

Il y a trois ans, ces derniers déploraient unanimement les dispositions de la loi Woerth en la matière. Tout en portant l'âge de départ à 62 ans, la réforme a ménagé une possibilité de départ à taux plein dès 60 ans pour les personnes souffrant d'une incapacité permanente partielle (IPP). Les critères en sont très exigeants, puisque seul un taux d'IPP de plus de 20% (mesuré par les médecins de la Sécurité sociale) ouvre directement droit à un départ anticipé. Les salariés souffrant d'une IPP entre 10% et 20% doivent, quant à eux, justifier d'une exposition de dix-sept ans aux facteurs de risques ayant provoqué leur handicap : contraintes physiques (manutention, postures pénibles, vibrations), environnement (agents chimiques, pressions,