Adieu le «cocon» protecteur d’un grand nom du CAC 40 et les présentations de résultats glamours orchestrées comme des défilés de mode par la maison mère Kering, ex-PPR.
A partir d’aujourd’hui, la quinquagénaire Fédération nationale d’achat des cadres quitte contrainte et forcée le giron du groupe de la famille Pinault, désormais tout entier dédié au luxe (Gucci, etc.). La Fnac va devoir voler de ses propres ailes dans le paysage bien plus tourmenté de la distribution. Et apporter la preuve que son modèle unique, composé d’un mix de produits techniques, éditoriaux et désormais de petit électroménager, est encore de nature à séduire des investisseurs téméraires.
Cette introduction en Bourse à hauts risques est le résultat du spin off (scission) décidé par Kering, son propriétaire depuis 1994. Après avoir en vain cherché à revendre la Fnac depuis des années, son PDG, François Henri-Pinault a opté pour cette solution radicale qui lui permet de larguer définitivement les amarres avec son ancien fleuron. Artemis, holding de la famille Pinault qui détient 40,9% de Kering, s'est bien engagé à garder pendant deux ans les 38,88% du capital dont elle hérite, et 25% un an de plus. Mais ce ne sera certainement pas le cas pour nombre d'investisseurs institutionnels du groupe, qui ont reçu aujourd'hui une action Fnac pour huit actions Kering en portefeuille. Eux sont libres de les vendre dès aujourd'hui, et devraient être nombreux à se délester d'un placement qui ne correspond en ri