Menu
Libération

Les syndicats de patrons mal à l’aise avant de passer à la pesée

Article réservé aux abonnés
Les critères de mesure de la représentativité des organisations restent flous.
publié le 19 juin 2013 à 22h26

C’était moins une. Un jour avant l’ouverture de la conférence sociale, les trois organisations patronales, le Medef, la CGPME et l’UPA, ont fait part de leur position commune sur leur représentativité. Ces propositions, réclamées au trio par le Premier ministre lors de la première conférence sociale, avaient pour date limite le deuxième sommet, qui s’ouvre aujourd’hui.

L'enjeu : rien moins que de savoir qui a le droit de s'asseoir autour de la table avec les syndicats pour négocier des accords collectifs pouvant s'imposer à tous les salariés. C'est le cas aujourd'hui du Medef (800 000 adhésions revendiquées), de la CGPME (600 000) et de l'UPA (1,2 million). «On est dans une des rares configurations où, en dehors de la loi et des décrets, on élabore des normes», commente-t-on côté patronal. Sans surprise, le critère de l'audience électorale a été repoussé, au profit du nombre d'adhésions. Le consensus s'est fait sur l'idée d'une représentation «montante», l'audience étant d'abord mesurée au niveau de la branche professionnelle (250 fédérations patronales) couvrant les secteurs de l'industrie, du commerce, de la construction et des services, puis au niveau interprofessionnel. Le texte issu d'une âpre concertation apparaît donc a minima. «C'est déjà beaucoup, estime Pierre Burban, secrétaire général de l'UPA (artisans). Nous avons fixé les grands principes, après chacun voit midi à sa porte.»

Audience. Le texte list