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Analyse

Hollande converti au mythe des emplois non pourvus

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Lors de l’ouverture de la deuxième conférence sociale, hier, le Président a même proposé que l’Etat comble les différenciels de salaire.
publié le 20 juin 2013 à 22h16

Calmos. A ceux qui, à gauche, trépignent face à l'absence de résultats après un an de présidence Hollande, le chef de l'Etat, qui ouvrait hier la seconde conférence sociale du quinquennat, a demandé encore un peu de patience : «Le dialogue social exige du temps. […] Ce n'est pas toujours compatible avec l'impatience de nos concitoyens ou les situations d'urgence. Mais à l'échelle des entreprises et des branches, les accords permettent d'aller bien plus vite qu'une loi nouvelle ou qu'une procédure de justice.»

Le Président défend sa méthode, fier et sûrement étonné lui-même par la réussite de la première conférence sociale, qui avait débouché sur une réforme importante du marché du travail. Même si pour les retraites, le gouvernement devrait accélérer la cadence, avec un mois seulement (en juillet) de concertation avec les partenaires sociaux. François Hollande maintient également son objectif d'«inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année», même si l'Insee s'attend à un chômage culminant à plus de 11% fin 2013 (lire page 16).

Serpent de mer. C'est en réalité sur le plan des annonces que le chef de l'Etat a le plus surpris son auditoire. Pas tant concernant une prochaine réforme du Revenu de solidarité active (RSA) et de la prime pour l'emploi, ou encore le lancement d'un con