Dans sa nouvelle note de conjoncture sur le second semestre, l'Insee évoque une «timide éclaircie» pour l'économie française et pronostique «du mieux» dans la zone euro. Mais ça ne suffira pas à éviter la récession cette année.
Pourquoi la croissance est-elle encore en berne ?
Après un zéro pointé l'an passé, l'activité en France devrait continuer son surplace et reculer de 0,1 % cette année, en raison de l'atonie de la demande intérieure (- 0,1 % pour la consommation) et d'un recul de l'investissement. Mais l'Insee pointe des signes timides indiquant que «la fin de l'épisode récessif du tournant de l'année 2013 se confirmerait néanmoins».Principal espoir : le rebond attendu outre-Rhin au second semestre, qui devrait doper les exportations. «Quand l'Allemagne exporte plus, elle importe également plus, explique Jean-François Ouvrard, chef de la synthèse conjoncturelle à l'Insee. Les données douanières sur le commerce extérieur en avril sont bonnes, la production manufacturière se stabilise, c'est bon signe.»
Pourquoi le chômage va-t-il poursuivre sa hausse ?
D'après l'Insee, le gouvernement ne tiendra pas son pari d'inverser la courbe du chômage fin 2013. Son augmentation va, certes, ralentir en raison de la forte progression attendue des emplois aidés, mais il devrait atteindre 11,1 % à la fin de l'année contre 10,8 % aujourd'hui. «On ne peut pas exclure u