Deuxième exercice du genre, la «grande conférence sociale» sera ouverte ce jeudi à midi par un discours de François Hollande. Répartis en six tables rondes thématiques, les représentants du gouvernement, du patronat et des syndicats vont élaborer le calendrier social des prochains mois. Retraites et formation professionnelle sont les plats de résistance de ce grand rendez-vous, qui s'ouvre dans une ambiance moins cordiale que l'année passée. Outre une situation économique toujours aussi dégradée, les désaccords sur la réforme des retraites et le mécontentement des fonctionnaires pourraient compliquer le dialogue entre les participants. Le point.
Une conférence, pour quoi faire?
Comme l'an passé, les deux jours de palabres doivent accoucher de la «feuille de route sociale» pour l'année à venir. Plus que les domaines de réforme, déjà circonscrits en amont, ce sont les modalités qui seront discutées au palais d'Iéna, dans le XVIe arrondissement parisien. Preuve du caracatère solennel de la réunion, celle-ci sera ouverte par un discours de François Hollande et conclue vendredi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Car la conférence sociale concrétise un grand objectif du quinquennat : créer en France une culture du dialogue social et du compromis similaire à celle qui prévaut en Allemagne.
Dominée par le thème de la compétitivité et du «redressemen