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Libération

Des réunions jusqu’au bout de l’ennui

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Les syndicats sont sortis déçus de la rencontre. La CGT maintient sa mobilisation de septembre.
publié le 21 juin 2013 à 22h26

Grosse déception dans les rangs syndicaux. En juillet 2012, les réactions des participants à la première conférence sociale avaient été majoritairement positives. L’exercice - et le gouvernement - avait alors le charme de la nouveauté. Une année et quelque 380 000 chômeurs plus tard, les travaux de la seconde édition n’ont suscité aucun enthousiasme. Syndicats et patronat sont restés sur leur faim, après un discours de Jean-Marc Ayrault pauvre en annonces.

Devant les caméras, dans le grand hall du palais d'Iéna, à Paris, les réactions allaient ainsi du tiède satisfecit à la franche déception. «Je ne regrette pas d'avoir appelé à la mobilisation en septembre, tonnait le leader de la CGT, Thierry Lepaon, sitôt le discours du Premier ministre achevé. Dans cette conférence sociale, il n'a jamais été question de salaire, ni de pouvoir d'achat.» Pas rassuré non plus sur la prochaine réforme des retraites, pour laquelle il refuse toute augmentation de la durée de cotisation, Lepaon menace : «Puisque le gouvernement n'a pas entendu ce que la CGT a dit, il devra entendre les millions de personnes qui manifesteront contre ce projet.» Seule avancée palpable pour le cégétiste : la future évaluation du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), dont il attend qu'elle démontre l'inutilité du dispositif - 20 milliards d'euros d'économie pour les entreprises.

«Baguette». Même mécontentement pour Force ouvrière (FO), dont le pat