Menu
Libération
Récit

Grands travaux : les lignes à grande vitesse attendront

Article réservé aux abonnés
La dernière version du rapport Duron conseille de parer au plus urgent, la rénovation des infrastructures, au détriment des LGV, reportées à l'au-delà 2030.
L'ancien conseiller technique au ministère de l'Economie aurait tenté de faire détourner le tracé d'une ligne à grande vitesse, afin qu'elle ne passe pas par sa maison, située dans les Landes. (Photo Sébastien Bozon. AFP)
publié le 21 juin 2013 à 13h32
(mis à jour le 21 juin 2013 à 15h05)

Il va falloir s'en faire une raison. L'histoire d'amour de la France avec la grande vitesse est en train de se fracasser sur l'écueil du financement. C'est ce que révèle la dernière mouture du rapport Duron, dit de la Commission mobilité 21, dont

Libération

s'est procuré une copie. La version finale doit être présentée officiellement le 27 juin, mais des fuites

(Usine Nouvelle, Mobilicités...)

ont commencé à alimenter un début de polémique.

avait été sommée de classer les projets d'infrastructure routière et ferroviaire en fonction de leur priorité. Trier parmi plus de 70 projets listés dans le Snit (Schéma national des infrastructures de transport, sorte de catalogue exhaustif établi sous la présidence de Nicolas Sarkozy), pour un coût global de près de 250 milliards d’euros, est une rude tâche soumise à moults lobbies, notamment ceux des élus locaux.

A relire, notre enquête TGV, des lignes lancées trop vite ?

Dans la mouture qui circule, aucune ligne à grande vitesse n'est retenue dans «les premières priorités» du scénario n°1, le plus réaliste mais aussi le moins ambitieux. Il se base en effet sur une enveloppe ultramodeste – 8 à 10 milliards d'euros –, représentant  la capacité actuelle de financement des infrastructures à l’heure du serrage de vis général.

 Une ligne nouvelle Paris-Mantes

Dans cette épure, seules surnagent les urgences, et au premier rang l'amélioration