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Libération

L’océan, terre de futures conquêtes

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publié le 21 juin 2013 à 22h42

Il y a quelques mois l'historien Pierre Royer publiait un passionnant ouvrage, Géopolitique de la mer et des océans (coll. Major aux PUF), dans lequel il regrettait que «la France oublie sa vocation maritime». Ce constat militaire ne vaut pas pour le commerce. Pour mémoire, le faste avec lequel François Hollande inaugurait le 4 juin dernier, à Marseille, le Jules-Verne, le plus grand porte-conteneurs du monde, permet de mesurer à quel point les échanges maritimes sont cruciaux pour la France comme pour tous les grands pays occidentaux.

Réplique ou prolongement du livre de Royer, dans un dossier intitulé «La mondialisation par la mer», la revue Esprit propose une expertise originale de cet espace économique inégalable que constituent les océans où «l'on rêve de trouver les solutions aux pénuries (d'énergie ou de ressources alimentaires) et aux insuffisances (médicales et technologies)». Un espace où circulent plus de 50 000 navires de haute mer qui suivent des routes reliant les peuples du monde. Des chemins «qui se reconfigurent en permanence en fonction des évolutions politiques, sociales et climatiques», écrit Emmanuel Desclèves de l'Académie maritime.

Mais l'enjeu dépasse largement ce trafic en croissance constante. Selon Desclèves, «nous sommes au début d'une ère nouvelle au cours de laquelle l'homme va repartir à la conquête de la mer ; non plus comme à l'époque des grandes découvertes pour ouvrir des rout