La grande conférence sociale a accouché d’une petite souris. C’était le sentiment, hier, des participants, après le discours du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui clôturait deux jours de débats au palais d’Iéna, à Paris.
En juillet 2012, la première édition, qui surfait sur l’état de grâce de la présidentielle, lançait les emplois d’avenir, les contrats de génération et surtout la négociation sur la sécurisation de l’emploi. La seconde promet trois chantiers : la formation professionnelle, la démocratie sociale et les retraites. Du structurel. Mais d’annonces sonnantes et trébuchantes, aucune, dans un contexte où plus de 10% de la population active est au chômage.
Arlésienne. Face à ce que François Hollande qualifiait jeudi de «gâchis pour l'économie», Jean-Marc Ayrault a décrété «la mobilisation immédiate». Or la principale mesure d'urgence annoncée hier concerne la question des «offres d'emplois non pourvues». Une arlésienne à la réalité douteuse (Libération de jeudi), qui concernerait, selon le gouvernement, de 200 000 à 300 000 emplois. Le Premier ministre a ainsi annoncé la mise en œuvre d'«un plan de formations prioritaires pour l'emploi», dont l'objectif est de permettre l'entrée en formation de 30 000 chômeurs supplémentaires en quatre mois, qui correspondraient à ces «