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enquête

Bourget : les héritiers du drone

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Sauvetage en montagne, dépollution des sols… Une nouvelle génération d’engins sans pilote a été présentée la semaine dernière, et ils n’ont rien à voir avec la guerre.
(Deltadrone)
publié le 23 juin 2013 à 19h06

Un bruyant Rafale perce le ciel du Bourget entre deux orages, puis le fameux A380 effectue des figures en musique. Contrairement à ces mastodontes, aucun UAV (Unmanned Aerial Vehicle) - avion sans pilote ou drone - n'a obtenu le droit de voler pour cette 50e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace. Les engins de Parrot, leader du drone jouet, s'essaient bien à quelques loopings, mais ils sont prisonniers d'une cage en cordes noires. Les aéronefs plus perfectionnés sont cloués au sol sur les petits stands des exposants. Peut-être parce que les drones font encore peur. Pour le grand public, ils évoquent surtout le risque d'une surveillance accrue de la société civile et la mort venue du ciel.

Pourtant, ces objets volants élaborés d'abord pour un usage militaire sont développés et adaptés aujourd'hui à des usages civils. «C'est une technologie innovante qui marquera notre avenir. J'encourage les entreprises françaises à se lancer pour décrocher des marchés», a déclaré le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, au Bourget. Car la France se veut pionnière dans ce domaine : en avril 2012, elle était le premier pays européen à permettre aux drones d'évoluer dans son ciel selon quatre scénarios détaillés et établis en fonction de leur poids, leur hauteur en vol et l'utilisation en vue directe.

Depuis, quatorze start-up centrées sur la technologie ou conceptrices de solutions se sont lancées et réfléchissent à des applications concrètes