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Impression: la 3D marche du toner

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par Aglaé de Chalus, Correspondance à Rio
publié le 23 juin 2013 à 19h06

Elle est là, posée sur le bureau, à côté de deux ordinateurs portables, d'une pile de papiers mal rangés et d'une vieille imprimante papier. Le dernier joujou de Bernardo Magalhaes, étudiant en design à la PUC, l'université catholique privée de Rio de Janeiro, c'est cette CL1, une imprimante 3D personnelle de 40 centimètres de hauteur, fabriquée entièrement au Brésil par Cliever, une petite PME de Porto Alegre, dans le sud du pays. Il l'a gagnée lors d'un concours et s'en sert surtout pour tester des prototypes d'objets qu'il doit créer pour ses cours. En ce moment, il planche sur un modèle de baskets. Mais Bernardo Magalhaes en fait aussi un usage plus trivial : «La dernière fois, on ne trouvait plus l'ouvre-bouteilles. Du coup, on a téléchargé un prototype en accès libre et on l'a imprimé.» Pour lui, c'est sûr, ce système va coloniser l'intérieur des Brésiliens. Il s'imagine déjà imprimant chez lui ses tongs Havaianas, la marque nationale, à partir d'un fichier qui «serait commercialisé par l'enseigne».

Au Brésil, plusieurs entreprises misent sur un boom de l’imprimante 3D personnelle. Dans un pays de 194 millions d’habitants, où la classe moyenne ne cesse de s’élargir, le potentiel est important. Entre 2009 et 2011, le Brésil est passé du quinzième au douzième rang en nombre de machines vendues par an, tous modèles confondus. Signe de cet engouement, deux start-up brésiliennes ont lancé leur propre modèle d’imprimante personnelle, début 2012, pour conquér