François Hollande l'a martelé jeudi : 10% de chômage, c'est «un gâchis pour l'économie». Jusqu'ici, tout le monde est d'accord. Mais comment y remédier ? Là, ça se corse. Une piste étrangement peu mise en avant par l'exécutif paraît pourtant prometteuse : les centaines de milliers d'emplois potentiellement créés par la transition énergétique. Celle-ci étant entendue comme une mutation vers une société sobre en carbone, via la maîtrise de la demande d'énergie et le développement des renouvelables (Libération du 2 avril).

Alléchantes. Deux études récentes ont été agitées mercredi sous le nez des journalistes par un collectif d'ONG et de participants (élus, CFDT, PME) au débat national sur la transition - qui bat son plein depuis fin 2012 en toute discrétion. Histoire de mettre un point sur le i du mot emploi. Avec des méthodes différentes, elles arrivent aux mêmes conclusions alléchantes. La première, publiée fin mars et réalisée par le CNRS-Cired, montre que le scénario négaWatt (prônant notamment une politique volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique) peut créer 632 000 emplois net d'ici à 2030. Surtout dans le bâtiment, grâce à un programme massif de rénovation thermique (Libération du 8 octobre 2012). La deuxième étude, présentée il y a un mois à un colloque mais peu médiatisée, est l'œuvre de l'OFCE (Office français des conjonctures économiques) et de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la ma