Le bras de fer continue à la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM). Après l’adoption, jeudi, par les actionnaires de la compagnie maritime marseillaise, d’un plan de sauvetage qui prévoit 500 suppressions de postes sur 2 600, la direction espérait calmer la grogne des syndicats en détaillant le projet, lors d’un comité d’entreprise.
Pression. C'est raté. A l'issue du CE, les élus du personnel ont voté hier soir à la quasi-unanimité (12 voix pour et 2 abstentions) une «motion de défiance aux actionnaires de la SNCM», c'est-à-dire l'Etat (25%) et Transdev (66%), détenue à 50-50 par la Caisse des dépôts et Veolia. De quoi faire monter la pression, alors que cinq des sept syndicats ont déposé un préavis de grève reconductible à partir de jeudi, deux jours avant le départ du Tour de France, qui aura lieu en Corse cette année.
Vu la situation critique de l’ex-entreprise publique, chroniquement déficitaire, les syndicats ne contestent pas les suppressions d’emplois, revues à la baisse ces derniers mois. Ni le projet industriel, qui prévoit de réduire la flotte de neuf à huit navires et d’en renouveler deux à quatre d’ici à 2018 pour faire diminuer la facture de carburant. Avec l’objectif de ramener les comptes à l’équilibre d’ici quatre ans.
Ce qui coince, c’est le changement d’actionnaires. Le 30 juin, Veolia doit récupérer en direct les 66% détenus par l’entreprise de transports Transdev. En échange, la Caisse des dépôts, détenue