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Analyse

Bataille gauche-droite sur un trou de 20 milliards

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Initialement prévu à 3%, relevé à 3,7%, le déficit public sera-t-il finalement de 4% ? La droite l'affirme, le gouvernement tempère. Mais se prépare à serrer les boulons pour 2014.
publié le 25 juin 2013 à 17h45

Difficile semaine en perspective pour le gouvernement sur le front des finances publiques. Jeudi, la Cour des comptes rendra son rapport sur «la situation et les perspectives des finances publiques», qui devrait de nouveau recommander des économies et des réformes structurelles. Et ce mardi, plusieurs députés de l'opposition ont jugé que le déficit 2013 serait supérieur de vingt milliards d'euros minimum aux prévisions du gouvernement. Une «opération vérité» menée par le président de la Commission des Finances, l'UMP Gilles Carrez, qui appelle à un «collectif budgétaire», c'est-à-dire à des amendements au budget pour redresser la situation. Le point.

Un dérapage pas si inattendu

Adoptée en décembre dernier, la loi de finances pour 2013 visait un déficit public de 3% du PIB à la fin de l'année (soit 61,6 milliards d'euros) contre 4,5% en 2012 (90,7 milliards). Un objectif que devaient permettre d'atteindre dix milliards d'économie et vingt milliards de hausses d'impôts. Dès avril, cependant, le gouvernement a dû revoir sa copie : en raison de la «très nette dégradation des perspectives économiques», le programme de stabilité qu'il transmet à la Commission européenne annonce un déficit de 3,7% à la fin de l'année, soit 68,3 milliards.

S'expliquant à ce sujet en juin, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a expliqué ces ch