La préparation du budget 2014 va bon train. Avec l’envoi, hier, des lettres plafonds signées de la main du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, chaque ministère sait désormais à quelle sauce il va être plus ou moins réduit l’année prochaine. Ces lettres, qui fixent l’évolution des crédits et des emplois des 31 «missions» gérées par l’Etat, confirment qu’en dehors de six d’entre elles, estampillées «prioritaires» (emploi, affaires sociales, logement, sécurité, éducation et justice), l’effort de la baisse de la dépense globale va se poursuivre, pour atteindre 1,5 milliard d’euros (hors charge de la dette et pensions) l’an prochain.
Une telle baisse, si elle se vérifie, serait une première dans la Ve République, explique-t-on à Bercy, où l'on rappelle que ces nouvelles économies viennent se cumuler à celles déjà en place, et constituent donc un effort supplémentaire. Ce milliard et demi de baisse de la dépense de l'Etat sera supporté pour moitié par les ministères et les 556 opérateurs (CNC, CNRS, Météo France, Ademe, etc.), et pour moitié par les collectivités locales, dont la dotation de l'Etat représente une enveloppe globale de 55 milliards. «Le coup de frein est conséquent, explique-t-on dans l'entourage du ministre du Budget, Bernard Cazeneuve. Alors que la dépense de l'Etat avait augmenté en moyenne de 2 milliards d'euros par an sous le précédent quinquennat avec, il est vrai, un changement de cap en fin de mandat, la baisse est bien là depuis le c