Ce mercredi, les représentants légaux de ces syndicats de cheminots sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Lyon. Ils sont soupçonnés de s'être payés sur la bête, en l'occurence le comité d'entreprise régional (CER) local de la SNCF, en ponctionnant les deux tiers de son budget de fonctionnement (500 000 euros par an) pour leurs faux frais syndicaux (lire ici).
Le tout à la bonne franquette, dans le cadre d'un Yalta syndical, toutes les organisations ayant marché dans la combine. « Ce système n'a pu exister que par l'adhésion de l'ensemble des organisations syndicales», relève le magistrat instructeur dans l'ordonnance de renvoi.
La répartition entre les syndicats - y compris ceux n’ayant pas d’élus au CE - était la suivante : 140 349 euros pour la CGT, 51 427 pour l’Unsa, 46 323 pour Sud Rail, 42 465 pour la CTFC, 24 909 pour FO, 2 699 pour la Fédération générale autonome des agents de conduite, 1 247 pour la CFE/CGC. Ces montants étant calculés selon le mérite électoral de chacune.
L'affaire a été découverte lorsque deux salariés du CER de Lyon ont déposé plainte pour dénoncer ces pratiques. Au juge d'instruction, Jean Raymond M., le secrétaire du CER de Lyon de 2000 à 2004 a déclaré qu'«en 1995, la CGT avait été à l'iniative de cet accord litigieux». «Face à un budget de fonctionnement largement excédentaire qui servait alors à