C'était planifié. Bernard Tapie devait être hier soir l'invité du 20 heures de France 2, dans le cadre de la promotion de son livre publié le même jour (éditions Plon) au titre alambiqué : Un scandale d'Etat, oui ! Mais pas celui qu'ils vous racontent - le titre prévu à l'origine étant plus explicite : Et le volé devint voleur, à moins que ce ne soit l'inverse. Manifestement empêché par sa garde à vue (entamée lundi, elle devrait prendre fin ce matin au terme du maximum légal s'agissant de soupçons de bande organisée, soit quatre-vingt-seize heures), le plan com de Tapie a donc subi un léger contretemps. Tout de même, le coup éditorial restera dans les annales : publier un bouquin pro domo en pleine garde à vue !
De ces règlements de comptes, un rescapé : Nicolas Sarkozy. «Mieux vaut prévenir ceux qui cherchent là un moyen de nuire à l'ancien président, on ne l'attrapera pas dans cette affaire-là.» Lors de ses nombreux rendez-vous à l'Elysée avec Sarko, «à peu près tous les deux mois», il n'aurait été question que de sujets d'intérêt général : «Le seul fait qu'ils soient notés dans l'agenda présidentiel suffirait pour en déduire qu'ils n'étaient ni secrets ni incompatibles avec l'intérêt public.» Tapie est moins loquace sur ses entretiens en coulisse avec les missi dominici de la sarkozie.
Sur son combat singulier avec le Crédit lyonnais puis le Consortium de réalisation (CDR), Tapie reste droit dans ses bottes : «La s