Le rêve d’une France où chaque métropole aurait son TGV est bien mort et enterré. Reste à vendre ce choix politiquement. C’est la rude tache qui attend ce jeudi le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier: il va détailler à 15h le rapport sur les infrastructures (routes, fer, fluvial) que lui a remis le député PS Philippe Duron, président de la commission «Mobilité 21», chargée de faire le tri parmi plus de 70 projets, pour la plupart non financés, inscrits dans le Schéma national des infrastructures de transport (Snit) élaboré sous l’ère Sarkozy.
A quelques retouches près, le rapport final sera très proche des versions préliminaires qui ont fuité dans la presse (dont Libération.fr). Les caisses de l'Etat étant vides, le rapport reporte aux calendes grecques (c'est à dire au-delà de l'horizon 2030) la plupart des projets de lignes à grande vitesse (LGV): Marseille-Nice, Bordeaux-Espagne, Paris-Normandie, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, Poitiers-Limoges, Montpellier-Perpignan, achèvement des lignes Rhin-Rhône, etc. Seule la LGV Bordeaux-Toulouse serait lancée d'ici 2030. Et encore, seulement dans le scénario optimiste (c'est à dire dépensier), que le gouvernement n'a pas encore validé.
Vu les cris de protestation des élus locaux (bretons, limousins, alsaciens, de Midi-Pyrénées, etc), outrés par l'abandon de leurs LGV, le gouve