Menu
Libération
demain

Agriculture: le numérique pré à tout

Article réservé aux abonnés
Satellites, drones et autres lasers pourraient venir prêter main-forte aux exploitants.
Naïo, un robot maraîcher pour veiller au grain (DR)
publié le 30 juin 2013 à 21h16
(mis à jour le 4 juillet 2013 à 8h43)

D'ici dix ans, les exploitants agricoles n'auront plus besoin de mettre une botte dans la boue : l'agriculture sera numérique. Les nouvelles technologies cherchent déjà à se faire leur place dans les champs. En février, d'avant-gardistes tracteurs robotisés effectuaient quelques tours de piste au Mondial de l'équipement agricole de Villepinte (Seine-Saint-Denis). «C'est un satellite qui pilote le tracteur. Les agriculteurs n'ont plus besoin de conduire, on est là par sécurité. Comme un cadre dans une usine qui surveille les paramètres sur ses écrans», résumait Michel Masson, cultivateur à Beaune-La-Rolande (Loiret) et membre de la FNSEA, le premier syndicat agricole.

Mauvaises herbes. Une palette d'instruments technologiques (GPS, caméras, etc.) embarqués dans les engins, les semoirs ou les moissonneuses, permet d'améliorer la précision du travail. Plus d'excuse pour se louper : les semis sont effectués à 2 centimètres près. Ces machines agricoles du futur obéissent à la doctrine innovante de l'agriculture raisonnée : une manière d'aider les exploitants à faire des économies et de les empêcher de rejeter de grosses quantités de produits dans l'environnement. Pourtant, le prix - des dizaines de milliers d'euros - demeure dissuasif, et rares sont ceux qui investissent dans le matos.

La même logique bloque les amateurs de drones volants. Pourtant, les fermiers de demain pourraient faire appel à ces aéronefs suréquipés. «Delta Dro