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Libération

Après les volte-face, le grand blanc

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Richard, désormais mutique, s’est contredit à plusieurs reprises dans l’affaire Tapie.
publié le 30 juin 2013 à 21h24

«J'en ai marre» de l'affaire Tapie. Quand on évoque le sujet, la réaction de Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, est épidermique. S'il a été maintenu par l'Etat à la tête d'Orange jusqu'à la fin de son mandat en mai 2014, cela n'efface pas sa mise en examen pour «escroquerie en bande organisée». Ce proche de Nicolas Sarkozy sait que l'accusation, qu'il juge «infamante et infondée», fait toujours de lui un patron en sursis, suspendu à la procédure. Il refuse d'ailleurs de confirmer qu'il est candidat à un second mandat, alors qu'il l'avait dit dès juillet 2012.

A demi-mot. Richard a assuré à Libération que le dossier de l'instruction le confortait «sur tous les points». Les éléments dévoilés par le Monde mettent en évidence son duel avec Christine Lagarde, qui l'accuse à demi-mot de lui avoir caché des informations et d'avoir paraphé à sa place (avec une machine à signer) un courrier donnant instruction d'aller à l'arbitrage à Bernard Scemama, président de l'EPFR (l'établissement public créé pour exercer la tutelle du consortium de réalisation qui gérait le dossier Tapie). Il y a aussi les témoignages de Scemama et d'un administrateur de ce consortium, qui affirment que Richard a fait pression sur eux. L'intéressé a démenti et clame son innocence.

Sa ligne de défense : il n'était qu'un «dircab» qui n'a fait qu'appliquer une décision politique. «C'e