Dans l'ombre de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, elle a travaillé sur le plan gouvernemental de développement de l'entrepreneuriat féminin, précisé le 18 juin. Dans celle de Fleur Pellerin, ministre aux PME, elle avait mené en avril les discussions des Assises de l'entrepreneuriat. Frédérique Clavel est une des ouvrières discrètes de ces politiques publiques. «Il y a un an, je n'avais jamais hanté les ministères», se défend-elle. Cette femme de 54 ans a les cheveux mi-longs et mal disciplinés, son look est coloré, riche en imprimés. Loin de la panoplie des fonctionnaires. «Elle est complètement bordélique ! balance son amie Armelle Weisman, fondatrice de l'agence de conseil TroisTemps. C'est une intuitive doublée d'une spontanée. Elle sort ses idées très vite mais, à la réunion suivante, elle est passée à autre chose.» Preuve de son côté brouillon, elle connaît mal les chiffres qu'elle cite, les corrigera par mail. Son principal atout ? Sa solide expérience de terrain.
Cette routière de l'entrepreneuriat au féminin préside depuis décembre l'Agence pour la création d'entreprises, une association chapeautée par les pouvoirs publics qui renseigne sur les démarches et les structures d'accompagnement. Elle s'intéresse aux publics les plus éloignés de ce milieu : les femmes, les jeunes, les quartiers populaires. Il y a du boulot : environ 550 000 sociétés sont fondées chaque année, mais ce chiffre était en baisse de 2% en m