Menu
Libération
tendance

La santé et la banque sur le modèle des Amap

Article réservé aux abonnés
publié le 30 juin 2013 à 21h16

Pourquoi les circuits courts seraient-ils cantonnés à la bouffe ? Popularisée par le système des Amap (les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), cette approche économique et sociale gagne d’autres domaines. C’est ce qu’a démontré la dernière rencontre du Labo de l’économie sociale et solidaire, lundi dernier. Pour les têtes pensantes du Labo, quatre critères distinguent les circuits courts : la création de lien social, l’équité dans les échanges financiers, une approche participative et une logique pédagogique. Vu comme ça, les projets fleurissent un peu partout.

A Saint-Denis, l'Association communautaire santé bien-être accueille dans son centre médical des habitants perçus comme «acteurs de leur propre santé». Ils choisissent eux-mêmes l'aménagement du bâtiment, participent aux activités de prévention ainsi qu'à des rencontres.

Dans les énergies renouvelables, la société coopérative d'intérêt collectif Enercoop achète depuis 2005 de l'électricité directement auprès de producteurs indépendants, puis la revend aux entreprises et particuliers. Là encore, réduire les intermédiaires est un objectif. «Si l'électricité est pour l'instant redistribuée sur l'ensemble de la France, Enercoop souhaite mieux s'ancrer dans les régions au cours des prochaines années», explique Julien Mary, juriste de la structure.

Du côté des banques, la Nef assure fonctionner en circuits courts depuis 1988. Cette société financière coopérative collecte l'épargne de se