Stéphane Richard veut tourner la page. Pour sa première interview depuis sa mise en examen pour «escroquerie en bande organisée» dans l'affaire Tapie, le patron d'Orange, maintenu en poste avec le soutien de l'Etat, veut montrer que malgré ses ennuis judiciaires, il est concentré sur sa tâche. Il enterre aujourd'hui le nom France Télécom pour le remplacer par Orange. Et attaque Bruxelles, qu'il accuse d'avoir plongé les opérateurs européens dans la crise.
Quel a été votre rôle dans l’affaire Tapie ?
Je m’en tiendrai à ce que j’ai déclaré lundi dernier. D’abord, je vais déposer un recours pour contester ma mise en examen, qui est totalement infondée. Le fait d’avoir accès au dossier me conforte énormément dans cette conviction. Ensuite, j’ai rappelé que c’est en toute connaissance de cause que Christine Lagarde avait pris la décision de recourir à l’arbitrage, puis de ne pas contester la sentence.
Pourquoi refusez-vous de vous expliquer ?
Je ne veux plus faire l’actualité avec cette affaire. Je suis président d’Orange, je m’occupe des affaires d’Orange. Les administrateurs m’ont renouvelé leur pleine confiance, à une très large majorité, et ce que les actionnaires et les salariés attendent de moi, c’est que je fasse mon travail, et pas des commentaires sur l’affaire Tapie. Je refuse de participer à la violation générale du secret de l’instruction. On lit tous les jours dans la presse des procès-verbaux d’audition, ce qui est proprement scandaleux. J’ai estimé nécessaire de faire un communiqué face à ce déferlement, mais je ne dirai rien de plus. Pour moi