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Libération

Sanofi a la mémoire courte

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publié le 1er juillet 2013 à 22h16

La colère monte à nouveau au centre de recherche de Sanofi à Toulouse. Les salariés seront en grève aujourd’hui, pendant la présentation en comité central d’entreprise de la dernière mouture du plan de restructuration de la branche recherche du géant tricolore de la pharmacie. Le site de Toulouse, dont la fermeture programmée était le point dur du plan, semblait pourtant sauvé. C’est en tout cas ce que claironnait mi-mai le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, lors de la remise du rapport Saintouil, qu’il avait commandé. Ce document, adoubé par la direction de Sanofi, prévoyait le maintien sur le site de 500 emplois sur 617.

Six semaines plus tard, les syndicats ont l’impression d’avoir été menés en bateau. Tout d’abord, le rapport tablait sur le maintien de 390 salariés Sanofi pendant cinq ans. Il n’y en a plus, au final, que 364. Pour arriver à 500, le rapport prévoyait, en plus des postes étiquetés Sanofi pur sucre, une centaine d’autres emplois issus d’une éventuelle unité de recherche en oncologie et de diverses start-up que l’industriel hébergerait. Sauf que le plan de la direction ne retient rien de ces projets à ce stade. Sans oublier le transfert de 137 postes de chercheurs à Lyon, signe que Sanofi risque bien de larguer Toulouse dans cinq ans.

La direction n'est «pas loin» d'avoir commis un «un gros mensonge», s'étrangle Pascal Delmas, délégué CFDT Sanofi à Toulouse, qui dénonce une trahison de l'«esprit» du rapport Sainto