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Libération

Le Portugal sombre en toute rigueur

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Austérité . Deux ministres ont démissionné, alors que le «bon élève» de la troïka s’enfonce dans la crise.
publié le 3 juillet 2013 à 21h56

Les porte-flingues des politiques de l’austérité ne désarment pas. Alors qu’un de leurs «meilleurs élèves», le Portugal, replonge dans une nouvelle crise politique (la démission, lundi et mardi, des ministres des Finances et des Affaires étrangères) en raison de la situation économique, ils l’encouragent à persister dans cette voie sans issue.

Le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a ainsi appelé hier le pays à «prendre ses responsabilités», tandis que le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a martelé la nécessité «de maintenir le rythme des réformes». Quant au gouvernement allemand, il s'est dit «confiant» dans le fait que le Portugal poursuive les «réformes convenues».

Zèle. La démission de Vítor Gaspar, ministre des Finances loué par la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) pour son zèle à asséner des plans de rigueur à une population exsangue, tient de l'aveu de l'impuissance. Plus de deux ans de sacrifices et de privatisations conditionnés à l'octroi d'un plan d'aide de 78 milliards d'euros n'ont fait qu'exacerber la crise. Après quatre grèves générales, dont la dernière il y a une semaine, même le patronat a lâché le Premier ministre, Pedro Passos Coelho…

N'en déplaise à la Commission, qui jugeait le 26 juin le plan d'aide au Portugal «sur la bonne voie», les saignées budgétaires, parfois inva