Pour une claque, elle est retentissante : hier, la Commission s’est fait désavouer par la justice européenne, qui a annulé sa décision refusant de mettre sur le marché un médicament «orphelin», l’Orphacol, destiné à traiter une maladie rare et mortelle du foie. La fin d’un cauchemar bureaucratique pour CTRS, le petit laboratoire français qui commercialise ce produit dans l’Hexagone.
Pendant presque quatre ans, la Commission s’est acharnée, en s’appuyant sur des arguties juridiques balayées par le Tribunal de l’Union européenne, afin d’avoir la peau de l’Orphacol. Sans doute pour complaire à un laboratoire américain - Asklepion Pharmaceuticals - qui voulait s’emparer du marché.
Lambeaux. Libération avait révélé le 9 janvier cette affaire que l'exécutif européen aurait préféré gérer le plus discrètement possible. Et c'est peu dire qu'il l'a très mal pris : non seulement nous avons été accusés de parti pris, mais il a même été envisagé de nous poursuivre en justice pour avoir osé citer le nom de la fonctionnaire de la direction générale de la santé et des consommateurs qui a géré le dossier de bout en bout, Patricia Brunko, ce qui est, paraît-il, contraire aux usages…
Tout commence en 1993, lorsque l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris découvre que l'acide cholique permet de pallier les «anomalies d