La concertation sur la réforme des retraites a débuté ce jeudi par la réception des partenaires sociaux à Matignon. Toute la journée, les organisations patronales et syndicales vont se succéder face à Jean-Marc Ayrault, flanqué des ministres du Travail, des Affaires sociales et de la Fonction publique. Objectif : exposer leurs revendications, mais aussi leurs lignes rouges. Première reçue, vers 9h, la CFE-CGC (cadres) s'est ainsi déclarée opposée à une sous-indexation des retraites par rapport aux prix, tout en saluant la «posture d'écoute» du gouvernement.
C'est bien à ce dernier que reviendra le dernier mot - puisqu'il s'agit d'une concertation et non d'une négociation. Mais les partenaires sociaux tenteront de peser sur ses choix. Ainsi la CGT et FO se sont-elles déjà déclarées prêtes à descendre dans la rue à la rentrée : «Si par exemple il y a une augmentation de la durée de cotisation, je ne vois pas comment on ne pourrait pas appeler les salariés à se mobiliser, a déclaré le leader de FO, Jean-Claude Mailly. Quarante-quatre ans, cela signifie que des gens devront travailler jusqu'à 68 ans pour avoir une retraite à taux plein».
Côté patronat, le nouveau président du Medef, Pierre Ga