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Récit

Spanghero : «La saucisse de Toulouse viendra de Toulouse»

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Laurent Spanghero, co-fondateur de l'entreprise plombée par l'affaire de la viande de cheval, assure que les mauvaises pratiques sont du passé. Le tribunal a retenu son offre de reprise.
Un panneau signalant le site de Spanghero à Castelnaudary, le 28 mai 2013 (Photo Eric Cabanis. AFP)
publié le 5 juillet 2013 à 11h19
(mis à jour le 5 juillet 2013 à 14h38)

Le scandale de la viande de cheval n'a pas eu raison de la société Spanghero. Le tribunal de commerce de Carcassonne a annoncé vendredi qu'il retenait l'offre de reprise partielle de Laurent Spanghero, la seule en lice. Le tribunal «homologue le plan de cession de la SAS Spanghero au profit de Laurent Spanghero» et «prend acte de la reprise de 90 salariés», indique le jugement. Le tribunal «prend acte de ce que M. Spanghero s'engage à ne pas céder les actifs pendant cinq ans et à garder le personnel repris au moins pendant deux ans» et ajoute que la «prise de possession sera immédiate».

Pour les salariés, réunis sur le site de l'entreprise à Castelnaudary (Aude) dans l'attente de la décision, c'est l'épilogue de près de cinq mois de tourmente médiatique, de lutte et d'angoisse face à l'avenir. Jérôme Lagarde, délégué syndical FO, n'en est pas moins partagé : «Sauver 90 emplois sur 230, c'est mieux que rien. Le problème est que Laurent Spanghero n'a pas de clients, seulement des lettres d'intention de la grande distribution. Je vous en signe tant que vous voulez, moi, des lettres d'intention. Je suis donc raisonnablement inquiet».

Avocat du repreneur, Christophe Légevaques reconnaît que «ce ne sera pas une partie de plaisir pour Laurent Spanghero, qui est heureux mais aussi conscient de la partie qui s'engage. il s'agit d'aller à la reconquête des clients perdus dans la grande distribution. Le projet concurrent et très mal ficelé