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Analyse

Entrain d’Etat pour l’industrie

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Jean-Marc Ayrault présente aujourd’hui un plan d’investissements censé souligner que le gouvernement ne se cantonne pas à gérer la rigueur.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault quitte l'Elysée le 3 juillet. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 8 juillet 2013 à 21h56

Faire rebondir l'économie et redonner le moral aux Français : c'est le double objectif du grand plan d'investissements à dix ans baptisé «Investir en France» que va présenter cet après-midi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Ce programme, centré sur le numérique, la transition énergétique, la santé, les infrastructures et les technologies, lui a été commandé par François Hollande le 6 mai, lors du séminaire gouvernemental marquant la première année du quinquennat. L'objectif est donc très politique. Après le «redressement» et les «réformes difficiles mais indispensables», Hollande veut laisser «entrevoir» la seconde phase de son mandat, celle du «dépassement» et du «vivre-mieux». Bref, montrer qu'il y a de l'espoir après la rigueur.

Rallonge. Pour incarner cette vision, Matignon a concocté un plan façon patchwork. Il y aura d'abord le rappel de projets déjà lancés, comme le plan pour la couverture à très haut débit du territoire. Jean-Marc Ayrault dira aussi ce qu'il retient du récent rapport Duron sur les nouvelles infrastructures (rail et route) qui préconise de ne lancer qu'une seule ligne à grande vitesse (Bordeaux-Toulouse) d'ici à 2030. Le Premier ministre doit enfin annoncer une rallonge d'une dizaine de milliards d'euros pour le programme d'investissements d'avenir lancé par Nicolas Sarkozy. D'ici à 2016, ces fonds prendront le relais des 35 milliards du «grand emprunt» de l'ancien